Introduction


Je vous souhaite la bienvenue sur ce site consacré à l’Histoire de Dieulivol, petite commune rurale du sud-ouest de la France située dans le département de la Gironde, dans la partie orientale de l’Entre-Deux-Mers. Vous n’êtes pas ici sur un site web 2.0 : ces quelques pages remplacent celles qui avaient été précédemment mises en ligne en 2005. Elles vous donneront un aperçu sur le passé de cette localité à travers l’évocation de l’histoire de son bourg, de son église et de ses habitants. L’Histoire de Dieulivol se confond avec celle de l’ancienne province de Guyenne.

La commune compte 346 habitants (d’après les données du dernier recensement fournies par l’INSEE) et elle s'étend sur une superficie de 1047 hectares ; l'habitat y est dispersé et la population disséminée dans des hameaux, qu’on appelait autrefois des "villages". Le bourg, lui-même, ne comprend que quelques habitations, la mairie, l'école et une agence postale. Vigie de pierre qui résiste aux assauts du temps et à l’érosion inexorable de la falaise au bord de laquelle elle a été édifiée, la vieille église romane de Dieulivol, unique et fragile vestige d'une histoire millénaire, domine la vallée du Drot depuis son promontoire rocheux. Le paysage vallonné est parcouru par des ruisseaux. A l’est la Lane sépare depuis des temps immémoriaux Dieulivol et Le Puy, à l’ouest c'est le Dousset - autre affluent du Drot - qui constitue la limite naturelle entre Dieulivol et Baleyssagues (en Lot-et-Garonne), enfin au sud ce sont les méandres du Drot qui s’étirent paresseusement et servent de frontière. Depuis les hauteurs du plateau exposé au vent où croissent la vigne et le blé, et où fonctionnaient jadis des moulins, jusqu'aux prairies de la plaine où l’on menait paître les bestiaux, en passant par les coteaux, la commune a toujours été réputée pour la qualité de ses productions agricoles telles que les vins et les eaux-de-vie ou la prune d'ente. Au cours des siècles précédents la culture du chanvre avait aussi été très développée. La tradition de ce terroir a longtemps été celle de la polyculture : arbres fruitiers, fraises, céréales, maïs, tabac, asperges… et aujourd’hui noisetiers. Bien évidemment la vigne continue à tenir une place importante. L'élevage a toujours aussi été présent. Néanmoins le nombre d’agriculteurs est en baisse permanente et ininterrompue depuis des décennies et ce phénomène provoque des transformations importantes tant au niveau du paysage que de l’activité économique et de la vie sociale.

Dans l'ancienne vicomté de Bezeaumes, le bourg castral de Dieulivol a pris naissance dans les premières défenses d’un château, probablement au XIIIe siècle, époque troublée s’il en fut ! La place, fortifiée, de taille modeste, mais néanmoins convoitée, a été l'enjeu d'âpres combats, durant la guerre de Cent Ans, puis plus tard, au cours des guerres de religion. Au XIVe siècle Dieulivol entre dans la juridiction de Saint-Ferme et son destin reste lié durant quatre siècles lié à celui de l'abbaye. Les seigneurs abbés successifs portent le titre de baron de Dieulivol jusqu'à la Révolution de 1789. Bien que géographiquement éloignée de Bazas, la paroisse, au Moyen Age et sous l'Ancien Régime, ne cesse jamais d'appartenir à ce diocèse, tout comme elle relève sur le plan judiciaire de la sénéchaussée qui avait son siège dans cette même ville. La juridiction de Saint-Ferme dont dépend Dieulivol est dans le duché d’Aquitaine (ou Guyenne) puis passe par la suite sous la tutelle du gouvernement de Guyenne et Gascogne. Au XVIIIe siècle Dieulivol est dans la généralité de Bordeaux et appartient à l'élection de Condom. La paroisse est bien évidemment située dans le ressort du Parlement de Bordeaux. Au plan administratif elle fait aussi partie de la subdélégation de Sainte-Foy.

Antoine de Saint-Exupéry écrivait « Je suis de mon enfance. Je suis de mon enfance comme d’un pays ». C’est précisément l’histoire du pays de mon enfance que je vous invite à découvrir maintenant. Si vous êtes curieux d’en savoir un peu plus ou de prolonger ce voyage dans le temps, je vous propose aussi la lecture de mes livres :

Dieulivol l’Histoire oubliée d’un bourg du Haut-Entre-Deux-Mers (publié en 2008)

Fabien Guerre (1814-1899) : un petit notable en Gironde sous le Second Empire (publié en 2011)

La justice des seigneurs abbés de Saint-Ferme (1716-1790) : petite histoire d’une juridiction du Bazadais au siècle des Lumières (publié en 2019)

Ces ouvrages concernent directement l’Histoire de Dieulivol...

                          
Dieulivol livre Fabien Guerre Saint-Ferme Bandits de Monségur


Dans Les bandits de Monségur (publié en 2015) je relate une curieuse affaire criminelle tombée dans l'oubli dont les faits étaient restés non-résolus. Je me suis livré à mes propres investigations en étudiant les archives judiciaires et celles de la police ainsi que la presse de l’époque. Je suis parvenu à donner une explication plausible  à cette énigme et à démasquer le coupable. Cette affaire donna lieu à la première enquête des brigades du Tigre en Gironde en 1908 : elle avait pour cadre le Monségurais.

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L'illustration de la page d'accueil est une reproduction d'un dessin d'Emilien Piganeau (1833-1911) membre fondateur de la Société Archéologique de Bordeaux.

Benoît Pénicaud (mars 2021)

Benoît Pénicaud - L'Histoire de Dieulivol

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