La
Révolution et l'ère contemporaine
La Révolution de 1789, le Directoire, le Consulat et l'Empire Avec la Révolution, les structures économiques, politiques et sociales vont être transformées en profondeur. Les cahiers de doléance de la paroisse n'ont pas été conservés. On sait que les habitants se plaignent des impôts élevés ainsi que de l'isolement dont souffre la paroisse (mauvais chemins, la rivière Drot n'était pas navigable...).
Après
l’ouverture des Etats généraux à Versailles
le 5 mai 1789, les
députés du Tiers Etat se proclament
« Assemblée
nationale » le 17 juin puis, le 9 juillet
l’Assemblée se
proclame « constituante ». La rumeur d’un
complot
aristocratique se répand à Paris où des
émeutes éclatent. La nouvelle de la prise de la Bastille
ne parvient à Bordeaux que le 17 juillet. Au cours de
l'été un phénomène dit de
« Grande
peur » se propage à travers l’ensemble du
royaume.
Le 1er août 1789 : « Tous les habitants de la paroisse de Dieulivol sans distinction de rang ni d’état, formant la commune de ce canton (…) toujours guidés par les sentiments de patriotisme qui les dirige, ayant considéré que dans ces circonstances alarmantes où les propriétés et la sûreté publique sont en proye au brigandage, l’esprit de sédition et de désordre qui voudrait percer à la faveur des révolutions présanctes ne pouvaient être garanties et conservées avec quelque avantage que par une réunion prompte à une concorde fraternellement établie par tous les vrais citoyens fidèles à leur roy et aux intérêts précieux de la Nation ont arrêté unanimement que pour prévenir toute incurtion menaçante, tout acte de violence contraire au bien public, toute attaque faite aux propriétés et à la liberté de chaque individu, toute entreprise nuisible aux lois de la société, enfin tout excès qui pourrait être commis par des brigands de tout état, de tout rang (…) il sera levé sur le champs sous le bon plaisir et l’autorité du monarque qui nous gouverne et à l’exemple de la ville de Paris (…) et particulièrement d’après les précautions de sagesse qu’a prise la capitale de cette province [Bordeaux] à laquelle le canton de Dieulivol s’empressera toujours de donner des preuves de dévouement et d’union dans tous les cas, des troupes citoyennes et patriotiques auxquelles seront confiées le soin de défendre, protéger et conserver sur leur honneur et confiance les lois sociales, les propriétés sacrées et l’ordre public pour la liberté et sûreté personnelle de chaque citoyen (…) » André-Jacques
Berthonneau est proclamé commandant en chef des quatre
compagnies qui sont créées le jour-même. Dans le
même temps, son père Antoine Berthonneau prend la
tête d'un comité
de direction provisoire élu composé également
par
Andrieu père, Jude père, Chadelle (de Chadelle), Bouilhac
père et
Blanchet (de Tournegui).
En février 1790 le premier conseil général de la commune de Dieulivol est constitué. Il se compose du corps municipal élu par les citoyens actifs qui comprend 5 officiers municipaux - Andrieu, Chadelle, Castenet, Lauriol, Blanchet - et Antoine Berthonneau qui est élu maire. Mestrot procureur syndic élu est chargé de défendre les intérêts de la commune. Jean Bignon est secrétaire-greffier. Les 12 notables désignés par l'élection pour compléter la composition de ce conseil général de la commune sont : Jean Guilherie (des Janins), Soulier (du bourg), Guillaume Daynaud, Jean Clary jeune, Jean Portier, Raymond Blanchet, Ouvrard, Simon Pellet, Jean Richier, Mathurin Mestrot, Avril et Charrier. Antoine
Berthonneau (1731-1797) est sans conteste une des
personnalités les plus marquantes de Dieulivol
durant la période de la Révolution. Ce bourgeois, officier
de la prévôté
générale des maréchaussées
et monnaies de France, ancien conseiller du roi, a
été maire de la ville
de Monségur
en 1774. A la fin de l’Ancien Régime il
possède des terres dans
la paroisse de Dieulivol où il a aussi son
« bien de
campagne ». Ses deux métayers
à Gey et à Renatot sont portés
sur le rôle de la capitation pour
l’année 1780. Il devient le premier maire de
Dieulivol en février 1790. Son
testament daté du 20 juillet 1789 indique qu’il
habite alors à
Boutau. Antoine Berthonneau et son fils
André-Jacques, lui-même devenu maire de
Monségur en 1790, sont
accusés de vouloir « désunir
Dieulivol et Le Puy de Coutures
et de Saint-Ferme » au moment de la formation des
nouveaux
cantons. En effet, en
février 1790, les députés des
sénéchaussées de Bordeaux, Libourne, Castelmoron
et Bazas ont procédé à la "démarcation et à la
fixation" du futur département du Bordelais (pas encore
appelé Gironde) auquel Dieulivol appartiendra. Ils
rattachent également la commune au IIIe canton du district de La Réole dont Saint-Ferme
devient le
chef-lieu. Ils précisent néanmoins que cette division
demeure provisoire et que tous les changements que "les convenances
locales exigent" pourront encore intervenir lors de la 1ere
assemblée du département.
Et effectivement en juin 1791 Dieulivol, Saint-Ferme, Le Puy
et Coutures sont finalement rattachés au canton de Monségur.
Le canton de
Saint-Ferme sera rétabli plus tard par
un arrêté d’Ysabeau du 11
brumaire an III (1er novembre 1794).
En juin 1793 Dieulivol se rallie à la commission populaire de Bordeaux et apporte son soutien à l'insurrection des Girondins. Accusé de «fédéralisme» et de «trahison» le maire de Dieulivol Antoine Berthonneau est inquiété. Son fils, André-Jacques Berthonneau, avocat, administrateur du district de La Réole est lui aussi poursuivi. Il se donne la mort le 30 octobre 1793 (9 brumaire an II) alors qu’un détachement de cavalerie est lancé à sa poursuite. Son corps est ramené à Bordeaux et sa dépouille conduite sur l’échafaud. Profondément affecté par la disparition de son fils, Antoine Berthonneau s’éteint dans sa maison au bourg de Dieulivol le 19 mars 1797 (29 ventôse an V) à l’âge de 66 ans. .Le curé Louis Paulin du Barry de La Barthe a quant à lui prêté le serment civique dès le 16 janvier 1791. Pourtant en 1794 le comité de surveillance de Monségur s’en prend à celui que tout le monde appelle désormais Dubarry. Malgré son grand âge le curé est arrêté le 7 août 1794 (20 thermidor an II) et il reste détenu jusqu’au 23 août avant d’être remis en liberté par le représentant en mission Joseph Lakanal. Le 15 juillet 1794, le même Lakanal prend par arrêté la décision de rendre la rivière Drot navigable. Lors de la vente des biens nationaux le notaire Jean Bouilhac se porte acquéreur du moulin de Gallaud. Sous
le Directoire (an III) Dieulivol intègre
la municipalité du canton de Saint-Ferme. Plus tard la commune
sera
à nouveau rattachée au canton de Monségur. Au
cours de cette période la vie sociale et économique
locale est animée. Le village compte plusieurs artisans et
commerçants : des charrons, un faiseur d'araire, des tonneliers, des
maçons,
des voituriers, plusieurs charpentiers, des forgerons, des menuisiers,
des meuniers, des sabotiers, un notaire (Jean Bouilhac). Il y a deux
aubergistes dans le bourg, des tisserands, des tailleurs d'habits, un
mégissier. Comme sous l'Ancien Régime la culture
du chanvre tient
une place importante à côté de celle du
blé et de
la vigne.
En 1804 le premier consul Napoléon est proclamé empereur. Au même moment le maire de Dieulivol François Andrieu et les membres du conseil de fabrique s’opposent aux travaux de réfection de l’église. C’est néanmoins au cours de cette période, et sur proposition du maire, que sont exécutés les travaux de rehaussement des murs de la nef. Plusieurs Dieulivolais participent aux campagnes militaires de l'Empire. Barthélémy Beausoleil maire durant les Cent Jours est reconduit dans ses fonctions sous la Restauration puis sous la Monarchie de Juillet. Après son décès c’est son adjoint Nicolas Benjamin Guerre qui lui succède le 13 décembre 1835. En septembre 1846 Pierre Eugène Lauga devient maire à son tour. Il est lui même remplacé par son fils Pierre Emile Lauga en 1864.
Tombeau
de la famille Lauga dans le cimetière de Dieulivol Une personnalité emblématique du Second Empire à Dieulivol : Fabien Guerre
Fabien
Sébastien Guerre
(1814-1899),
fils de Nicolas
Benjamin Guerre
qui avait
été
maire de Dieulivol de 1835 à 1846, est
un homme
bien
ancré
dans son terroir. Il
s’est employé
à diffuser toutes les innovations agronomiques de son temps.
Il a
utilisé
« la première machine à battre
qui ait paru dans le
département de la Gironde ; c’est lui
aussi qui le premier a
introduit une locomobile
dans
une exploitation rurale ». Au milieu de la
décennie 1840 il se
livre
à de nombreuses expérimentations agricoles sur
son domaine de
Chadelle. Il introduit des herses et des rouleaux et il
essaie de populariser
l’utilisation de la charrue Dombasle. En 1857, il fonde
à Saint-Ferme une usine qui emploie
jusqu’à
une soixantaine d’ouvriers et qui se
spécialise dans la fabrication de
tuyaux de drainage, d’engrais et de
matériel agricole. Fabien
Guerre est
gérant responsable du journal hedomadaire
L’Union
de La Réole entre 1842 et 1845. Il est aussi l’un
des membres fondateurs du comice agricole de l’arrondissement
de La
Réole dont il assure
le secrétariat général dès
1849. Après avoir été le candidat
officiel de l’administration pour
l’élection au conseil
général,
il
est
désigné juge de paix du canton de
Monségur. En 1860 il obtient
la concession de la navigation du Drot
entreprise pour laquelle il a des
projets importants. Il
souhaite en effet développer
l’activité agricole, commerciale et industrielle
de la vallée à
travers cette voie de communication. Sa compagnie compte
jusqu’à une dizaine de bateaux.
Les débuts de la IIIe République
Sous la IIIe République, quelques semaines après les obsèques du maire de Dieulivol André Grenouilleau, au mois de juin 1898, son petit-fils André Pellet devient adjoint du nouveau maire Jean Rambaud. Il sera élu maire à son tour en mai 1910. En octobre 1899 le chemin de fer arrive à Dieulivol avec l'ouverture d’une gare et la livraison de la ligne La Sauve-Eymet. La commune est ainsi reliée à la gare de Bordeaux-Bastide.
(Collection Benoît Pénicaud)
En 1905 commencent les travaux du pont de Gallaud dont la construction permet le franchissement du Drot. Une route reliant le pont à la gare est également construite. Les travaux sont définitivement achevés en 1908. La déflagration provoquée par la Grande Guerre de 1914-1918 provoque de profonds traumatismes et a de graves conséquences démographiques pour la commune. Dès la fin du conflit les soldats survivants décident de planter un chêne à proximité de l'église "afin de rappeler aux générations futures le devoir de prier pour les enfants de Dieulivol morts pour la France". Dans les années 1920 des familles issues de l'immigration espagnole et italienne se fixent dans la commune. Ces Espagnols et ces Italiens parviennent à s'assimiler rapidement. Ils sont d'abord fermiers ou métayers puis ils deviennent propriétaires de petites exploitations agricoles. Au même moment des Bretons et des Périgourdins s'installent aussi à Dieulivol. En 1924 la municipalité obtient l’établissement d’une ligne téléphonique pour la commune puis, l’année suivante, la création d’une agence postale. Le monument aux morts de la Première Guerre Mondiale, dont la réalisation avait été confiée à l'architecte Barbe de Saint-Ferme, est officiellement inauguré le 22 mars 1925. Le début des années 1930 coïncide avec le début de l’électrification de la commune. La construction de la mairie et de l’école intervient en 1935-1936.
La mairie et le monument aux morts
Notice extraite de l'annuaire de la Gironde pour l'année 1939
La Seconde Guerre Mondiale
Le 2 septembre 1939 un télégramme parvenait à la mairie de Dieulivol : le ministre de la guerre portait à la connaissance du maire l’ordre de mobilisation générale décrété le jour même. Le lendemain la France déclarait la guerre à l’Allemagne nazie. Devant la menace d’une invasion imminente du territoire, des habitants du département de Meurthe-et-Moselle évacuèrent massivement villes et villages. Assez vite des réfugiés de tout l'Est de la France, et notamment de Villerupt et de Longwy, arrivent dans la commune où il faut organiser leur accueil et leur procurer un hébergement. Après la débâcle et la défaite de juin 1940 Dieulivol reste en zone libre. La commune est rattachée au département voisin du Lot-et-Garonne par arrêtés préfectoraux des 15 et 16 novembre 1940 et elle passe sous l'administration de la sous-préfecture de Marmande. Au cours de l’été 1942 le curé de Dieulivol, un jeune prêtre originaire du Nord de la France, arrivé en 1940, aménage avec les habitants une cavité naturelle située en contrebas de l’église pour la transformer en sanctuaire marial. Le 15 août a lieu une cérémonie dédiant la grotte de Dieulivol à la Vierge.
La grotte dédiée à la Vierge "Diex Li Volt" (collection Benoît Pénicaud)
L’année suivante, le 8 août 1943, ce sont près de 5000 fidèles qui affluent à Dieulivol pour une « journée nationale de croisade mariale» à l’occasion du départ de la statue de Notre Dame de Boulogne sur la voie du grand retour. Cette manifestation satisfait pleinement les catholiques partisans du maréchal Pétain et du régime de Vichy. André Pellet, maire de Dieulivol, dans son discours devant les autorités « expose la situation politique et sociale de la commune et souligne l’épanouissement des divers groupements et cette union totale entre ses administrés que désire tant le gouvernement et qu’exalte l’église ».
en présence de l'archevêque de Bordeaux Monseigneur Feltin, du curé Desmazières, du sous-préfet de Marmande, du capitaine de la Gendarmerie de La Réole, des membre du conseil municipal et de la presse. (Collection Benoît Pénicaud)
Ces années là sont marquées par des conditions de vie souvent difficiles où se mêlent privations, trafics et marché noir, franchissements clandestins de la ligne de démarcation, actions de résistance, exactions commises par l'occupant et par la Milice… Un fait marquant se produit pour les habitants : le 5 mars 1944 un bombardier américain B-24 Liberator l'Aphrodite's Disciples est abattu par les Allemands. L'appareil s'écrase dans la commune, dans une parcelle de terre située entre les lieux-dits "Castevert" et "Les Bretons" après que les membres de l’équipage aient pu s’en extirper ! Le pilote traverse le Drot à la nage mais il est livré à la Gendarmerie par un habitant de Monségur. Les gendarmes se voient contraints de le remettre aux Allemands. Il sera finalement envoyé en captivité. Les autres membres de l'équipage parviennent à s'enfuir et à quitter le pays avec l'aide de la Résistance à l'exception de l'un d'entre eux qui périra sous les balles de l'occupant.
L'équipage de l'Aphrodite's Disciples (collection privée)
Après
la Libération, le
maire André Pellet répond à l'enquête sur l'histoire de
l'Occupation et de la Libération en
Gironde (1940-1945). Il
communique des informations intéressantes. Parmi les hommes de la
commune ayant été mobilisés : il
affirme que 3
ont
été tués (entre septembre 1939 et l'armistice) et 14 ont
été faits
prisonniers (3
sont
revenus
avant la Libération et 11 après)
et aucun
n'est
mort en captivité. Il
précise que
les Allemands sont
restés 15 jours dans la commune, en mars 1944, suite à la chute du
bombardier américain. Il
donne d’autres indications notamment concernant les jeunes hommes
requis pour le STO (service du travail obligatoire) : 5
Dieulivolais
sont partis
en Allemagne et en sont
revenus. Une dizaine d'autres sont
parvenus à
se dissimuler dans des fermes (ou à
prendre
le maquis). Il précise
néanmoins que la plupart de ceux qui ont
échappé au STO provenaient
des communes voisines. Le maire ignore
s’ils ont ensuite
pu intégrer le maquis ou s'ils sont
entrés dans les FFI
(Forces françaises de l’intérieur). D’une façon générale le
maire déclare ignorer si des personnes de la commune
ont
participé effectivement à
des mouvements ou des actions de résistance. Aucun
habitant n’a
été arrêté
pour des faits de résistance, ni par la police allemande, ni par la
police française. En
revanche il confirme qu'il y a bien eu des parachutages d'armes dans
la commune. Selon lui la résistance aux Allemands et aux lois
d'oppression s'est surtout traduite à Dieulivol par une "résistance
passive". Il indique tout de même que l'aide apportée par la
population a permis de sauver des aviateurs alliés.
André Pellet : une figure de la vie politique girondine
de la 1ere moitié du XXe siècle (collection Benoît Pénicaud) André Pellet, (1873-1950), conservateur, catholique, maire de Dieulivol à partir de 1910. Mobilisé le 14 août 1914, il prend part à la Première Guerre Mondiale. Dans l’entre-deux-guerres il œuvre pour la modernisation de la commune. Après la victoire du Front Populaire aux élections législatives de 1936 et l'élection du radical-socialiste René Thorp dans la circonscription de La Réole, André Pellet est désigné pour représenter la très conservatrice U.R.D. (Union Républicaine Démocratique) pour l'élection au Conseil général l'année suivante. Il est élu au premier tour le 10 octobre 1937. La presse de droite avait fait campagne en sa faveur notamment Le Rappel Girondin, organe de l'Alliance démocratique, dans son édition du 18 septembre 1937, ou encore Le Flambeau du Sud-Ouest du 7 octobre 1937 organe du PSF (Parti Social Français). La Petite Gironde du 28 septembre 1937 vantait «son dévouement désintéressé, sa probité mais aussi ses hautes qualités d’administrateur. […] Patriote convaincu, partisan de l’ordre et de la paix il sera le défenseur ardent des institutions républicaines » Après juin 1940 il est maintenu dans ses fonctions de maire et nommé conseiller départemental par le gouvernement de Vichy. Après la Libération, en novembre 1944, il préfère démissionner de son mandat de maire. Une délégation spéciale municipale est alors nommée pour administrer la commune. Une note du Comité Départemental de Libération datée du 8 janvier 1945 indique qu’il était « partisan de l’ordre nouveau » et qu’il «manifestait un loyalisme certain vis-à-vis du gouvernement du maréchal dont il approuvait la politique de redressement ». André Pellet jouissait néanmoins d’une « présomption favorable» le «mettant a priori à l’abri de la déchéance prévue par le texte » en sa qualité de conseiller général précédemment élu, comme le rappelait le ministre de l'Intérieur dans un courrier daté du 27 janvier 1945. Il fut élu dès le 1er tour des élections municipales du 29 avril 1945 et il retrouva son fauteuil de maire. Il brigua finalement, et obtint, un nouveau mandat de conseiller général lors des élections cantonales des 23 et 30 septembre 1945. André Pellet s’éteignit le 21 novembre 1950 à l’âge de 77 ans. La presse régionale rendit hommage à cet homme affable, doté de compétences remarquables en matière d’administration. Avec lui disparaissait « une vieille figure de la vie politique girondine » qui laissait l’image d’un homme plutôt modéré « et parfaitement mesuré quant à l’orientation politique »… Une leçon sans doute apprise de sa longue l’expérience. Tout au long du XXe siècle Dieulivol poursuivit sa traversée des soubresauts de l'Histoire en se singularisant, par un profond conservatisme politique, la commune connaissant, tour à tour, la prospérité de ses vignobles, l'exode rural et le déclin du monde paysan. Les maires de Dieulivol depuis 1790 Une histoire de famille
Nicolas
Benjamin Guerre et Pierre Eugène Lauga sont les gendres de
Pierre Chadelle. Pierre Emile lauga est le fils de Pierre Eugène
Lauga. André Grenouilleau est le grand-père
d'André Pellet qui est lui-même le beau-père de
Jacques Goulard et le grand-père de Jean-Jacques Goulard
Antoine Berthonneau 1790-1791 Pierre Chadelle (de Martineau) 1791-1792 Antoine Berthonneau 1792-1795 Entre l'an III et l'an VIII (1795-1800) Dieulivol intègre la municipalité du canton de Saint-Ferme. La commune est représentée par un agent municipal, fonction successivement occupée par Ferchaud puis François Andrieu. François Andrieu 1800-1806 Jean Roullet 1806-1815 Barthélémy Beausoleil 1815-1835 Nicolas Benjamin Guerre 1835-1846 Pierre Eugène Lauga 1846-1864 Pierre Emile Lauga 1864-1878 André Grenouilleau 1878-1898 Jean Rambaud 1898-1910 André Pellet 1910-1945 Gérard Chadelle 1945 (févr.-mai, délégation spéciale municipale) André Pellet 1945-1950 Jacques Goulard 1950-1964 Jean-Jacques Goulard 1964-2013 Bernard Dalla Longa 2013- Benoît Pénicaud - L'Histoire de Dieulivol |